Vous avez envie de vous lancer votre structure dans le digital ? Alors vous êtes sûrement posés une ou plusieurs de ces cinq questions…
Un site internet ça coûte cher ?
Techniquement, si vous achetez un nom de domaine en prenant un hébergement et si vous faites l’acquisition (gratuite) d’un CMS comme WordPress et d’un thème payant, cela reviendra entre 50 et 100 euros par an selon la configuration.
Est-ce à dire qu’un site est aussi bon marché que cela ? Non. Car le digital est un métier de main-d’œuvre, (ou plus exactement de cerveau) car il faudra l’élaborer page par page et l’écrire ligne par ligne.
Si en revanche vous ne voulez pas mettre la main dans le cambouis et acquérir un site tout fait, cela vous reviendra beaucoup plus cher selon le temps qui a été passé le concevoir, l’élaborer et le rédiger. Un site tout simple comme celui-ci prend facilement une centaine d’heures. Si vous faites appel à un indépendant, le coût pourra être modique, entre 5000 et 10 000 €. Ce sera plus cher si vous faites appel à une agence qui doit payer ses salariés et sa structure.
Enfin, si vous souhaitez un site sophistiqué, les tarifs augmentent rapidement car il va sûrement y avoir de la conception technique et de la programmation.
Quelles sont les plus grosses contraintes ?
Sans contestation, Il y a deux contraintes majeures.
La première est technique car il faut faire l’acquisition de la compétence digitale, soit en utilisant des logiciels, soit en utilisant des ressources humaines.
Au-delà de la technicité, et dans un souci de pérennité, la plus grosse contrainte est l’élaboration des contenus qui prend un temps qui peut être infini Que ce soit pour des textes, des images, des fichiers audio et vidéo.
Là, les problèmes techniques s’effacent devant les qualités rédactionnelles, artistiques et surtout devant le temps qu’il faut passer pour élaborer tous cela. Mais la création de contenu ne finit pas à la création du support car ouvrir un compte sur un réseau social ou créer un site Internet ne sert à rien s’il n’est pas alimenté en permanence avec des contenus nouveaux.
Au premier rang des contenus c’est actuellement la vidéo qui a la dragée haute. Il va donc falloir créer des vidéos que ce soit en mode film (voir l’article Osez la vidéo sur les réseaux sociaux ! ) ou en mode texte avec par exemple (voir l’article Créez facilement une Story vidéo avec PowerPoint ).
Or les entreprises ou les établissements de formation qui ne connaissent pas le digital ont souvent un budget d’investissement pour « créer » mais pas de budget d’exploitation pour « animer » et pérenniser leur investissement. Au final, cet investissement ne leur servira pas à grand-chose.Ce
Est-ce que le digital c'est vraiment efficace ?
Internet est incontestablement un puissant vecteur de notoriété et d’image. Aujourd’hui, sa place devient de plus en plus importante, notamment du fait de la crise de coronavirus. C’est d’autant plus vrai si votre public est national ou international.
Néanmoins, il faut rester très rigoureux sur la démarche que vous suivez. Bien définir vos objectifs et votre cible, choisir les supports pour adopter une stratégie média pertinente. Ensuite, pour la production de contenus, il vous faudra élaborer un message clair et adopter un ensemble ton + style + charte graphique adapté et facilement identifiable.
Et surtout, il faudra vous y tenir.
Aller sur les réseaux sociaux, n'importe qui peut le faire, non ?
Tout le monde est capable d’avoir une page Facebook, LinkedIn ou Instagram et s’amuser à envoyer des posts. voir l’article Créez une page école sur Linkedin.
Certaines personnes arrivent même à avoir une audience considérable. Mais ce n’est pas uniquement en parlant de leurs dernières vacances ou de leur dernière soirée. Elle reste toujours dans un thème général, adoptent le même ton de communication, s’adressent à une cible précise pour délivrer le message qu’elle attend.
C’est cela l’approche professionnelle des réseaux. C’est donner du sens à la communication en partageant les valeurs et les ambitions du public que vous voulez conquérir, même si ce ne sont pas les vôtres. L’objectif est qu’ils se reconnaissent en vous et soient fiers de partager votre message et vos actes car quelque part ils représentent ce qu’ils ont voulu dire mais n’ont jamais réussi à exprimer.
Ensuite, pour que votre communication soit efficace, il faudra consulter la réponse à la question précédente.Voir l’article
Le One to One, c'est quoi ?
Le one to one est une approche interpersonnelle de la communication. Au lieu d’adresser des messages à un masse informe résumée dans un profil général ou même à un segment limité de personnes identifié avec un persona, vous l’adressez à une personne réelle et spécifique. Cela suppose d’avoir son nom et ses coordonnées, bien évidemment, mais cela suppose aussi, pour que votre communication ne tombe pas dans le vide, que vous pouvez exploiter des informations comportementales pour lui adresser un message cohérent.
Au total, le one to one ne peut fonctionner qu’avec une base de données. Si cette base de données comprend des informations comportementales qui peuvent être exploitées, si elle comprend également des possibilités communications individuelles et si elle facilite enfin le travail de gestion de l’ensemble des workflows de communications, alors cette base de données devient un CRM.
Un tunnel de conversion, c'est quoi ?
Le tunnel de conversion est un concept typique de l’approche one one. C’est la formalisation de l’ensemble des étapes à suivre pour transformer un individu lambda en adhérent inconditionnel, promoteur de votre projet.
Il comprends quatre grandes étapes successives pouvant elle-même être subdivisées. La première est l’identification des prospects intéressés (acquisition) qui permet de passer de la masse anonyme à l’individu identifié, identification qui se fait généralement grâce à l’adresse Internet qui est toujours unique et différenciante. La deuxième grande étape est l’élevage (nuturing) qui consiste à travailler la cible pour l’amener vers l’adhésion. La troisième est la conversion qui transforme un adhérent en client et la dernière l’ »évangélisation » qui en fait un promoteur inconditionnel de votre projet.
La succession de ces étapes doit être soigneusement formalisée en prévoyant des messages à chacune en fonction du comportement du prospect. A chaque étape, bien sûr, on perd des prospects mais ceux qui restent sont les plus intéressants pour l’organisation. Ainsi, si au début l’approche est souvent automatisée, plus on s’approche de la fin et plus on utilise des approches personnalisées comme le téléphone, la Web conférence ou le face-à-face, les premières étapes ayant servi en quelque sorte à trier.
Un autre question ?
Vous avez sûrement plein d’autres questions. Je me ferai le plaisir d’y répondre…
Patrick ROUSSEL
Professeur agrégé d'économie et gestion, auteur et coordinateur d'ouvrages de BTS MCO et NDRC aux éditions Foucher. Patrick Roussel Communication accompagne les établissements d'enseignement et les associations dans leur évolution vers le digital.